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16/07/2008

Le Brevet d’initiation aéronautique


Le Brevet d’initiation aéronautique (BIA),
un B.A.-Ba né d’un partenariat entre l’Éducation nationale et l’Aviation civile, le Brevet d’initiation aéronautique pour les jeunes connaît un succès grandissant depuis dix ans.

Les années 1990 et 2000 ont vu fleurir les initiatives visant à permettre à des jeunes adolescents de s’initier à l’aéronautique et, par-là même, d’être sensibilisés et informés sur les débouchés qu’offre l’aviation.
Afin de gérer et de développer ces activités aéronautiques en milieu scolaire, des Comités d’initiation et de recherche aéronautique et spatiale (CIRAS) ont été créés à partir de 1989 dans chaque académie. « S’inscrivant dans le cadre des accords entre l’Éducation nationale et l’Aviation civile, ils ont pour mission de mettre en place et de coordonner les activités aéronautiques proposées aux élèves », explique Charles Pigaillem, délégué académique du CIRAS de Créteil.
Les CIRAS organisent, en particulier, les enseignements préparant au Brevet d’initiation aéronautique (BIA) et au Certificat d’aptitude à l’enseignement aéronautique (CAEA). Ce
dernier forme, chaque année, une centaine d’enseignants ou d’instructeurs intervenant sur ces brevets délivrés conjointement par les deux ministères.

Créé dans les années 1960, le BIA connaît, depuis dix ans, un incroyable succès avec plus de 4 000 brevetés chaque année, contre seulement 300 en 1993. Aujourd’hui, 24 académies
sur 28 préparent au BIA. Il s’adresse à des jeunes d’au moins 13 ans et est dispensé dans une centaine de collèges, lycées et universités de la France entière. La formule comprend des cours « classiques » et une quarantaine d’heures de théorie aéronautique.

Initiation en vol
La partie pratique est consacrée à diverses activités expérimentales comme, par exemple, la réalisation d’un simulateur à partir d’un logiciel PC, à l’initiation au pilotage sur simulateurs
et, pour les plus chanceux, à l’initiation en vol dans le cadre de conventions signées entre les établissements scolaires et les aéroclubs.
Le BIA est une première étape reconnue vers différents diplômes aéronautiques, en particulier le brevet de pilote privé. Il permet à celui qui en est titulaire l’obtention de bourses dans le cadre de pratiques sportives.
« Mais l’activité du CIRAS envers les jeunes ne se résume pas à faire passer des baptêmes de l’air, précise Charles Pigaillem. Il s’agit d’une initiation au monde aéronautique, à ses formations, à ses métiers et à ses sports. » Le BIA ne représente, en effet, qu’un quart des activités proposées dans le domaine aéronautique. C’est d’ailleurs l’une des principales tendances observées ces dernières années : le BIA s’inscrit de plus en plus dans les différents projets éducatifs des lycées, lycées professionnels et technologiques,
et collèges.

Michaël Couybes
CIRAS - Rectorat de Créteil - 4, rue Georges Enesco
Site Internet : www.univ-paris12.fr/ciras.

Le rôle de la DGAC
« La Direction générale de l’aviation civile, par sa Mission Aviation légère, est actrice à plusieurs niveaux, explique Philippe Hoëppe, le chef de la mission. D’abord, elle copréside avec l’Éducation nationale la Commission mixte aéronautique (COMIXA), composée de représentants des deux ministères et des différentes fédérations aéronautiques, où sont définies les orientations que chaque ministère entend prendre dans ce domaine. Y sont également débattus les programmes et épreuves des BIA et CAEA, ainsi que tout problème spécifique sur lequel une position collégiale doit être donnée. En outre, les diplômes BIA et CAEA sont cosignés par le ministère de l’Éducation nationale et la DGAC. En ce qui concerne la délivrance par équivalence du CAEA aux instructeurs aéronautiques en activité, c’est la DGAC qui assure le traitement administratif des dossiers et délivre les diplômes.
De plus, la DGAC octroie des subventions aux fédérations aéronautiques tant pour les aider à mettre en oeuvre des sessions de formation que pour attribuer des bourses de pilotage aux détenteurs de BIA. »
Et Philippe Hoëppe de souligner enfin que « de nombreux agents de la DGAC participent localement soit en tant qu’intervenant dans les formations, soit en tant que membre dans les jurys d’examen. »
Toutes les informations sur le BIA et l'académie de Versailles :