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18/07/2008

Jean Baptiste Salis, un pionnier de Toussus


Pourquoi notre souhait d'un jumelage Duxford/Toussus/aérodrome de la Ferté-Alais ?

L'histoire, un perpétuel recommencement :

Le 1er septembre 1933, Jean-Baptiste Salis participe au développement de l'aérodrome de Toussus-le-Noble, auquel il donne sa première activité en installant : station-service, ateliers, école de pilotage à côté de chez Farman. Fin 1933, il dépose les statuts d'une association , "Les Casques de Cuir", (J.O. du 10/01/1934) qui seront partiellement repris par l'Escadrille du Souvenir et l'Amicale Jean-Baptiste Salis. Ses buts sont les suivants :
- Établir entre tous les professionnels et amis de l'aviation de tous les pays un centre de relations amicales les rapprochant, maintenant leurs traditions et développant entre eux le sentiment de solidarité universelle, tel qu'il existe chez les gens de mer.
- Propager le goût et le sens de l'aviation parmi les foules et plus particulièrement parmi les jeunes, par l'exemple et en leur facilitant la navigation aérienne.
- Apporter son appui à tous groupements d'entraide et de secours créés au profit de tous les aviateurs sans exception.

1939-1940 : Mobilisé le premier jour à VILLACOUBLAY, puis mis en affectation spéciale pour diriger l'école qui lui est confiée.
En 1940, le Ministère de l'Air réquisitionne l'ensemble de l'école (bâtiments et installations, mobilier, près de 130 moteurs, 50 hélices, divers matériels techniques). Les moteurs seront sabotés avant l'arrivée des allemands et rendus inutilisables.
Jean-Baptiste possédait à GOMETZ une usine de pièces détachées pour avions, soutraitant des Maisons RATHIER, MESSIER et RENAULT-Moteur. Il reçoit l'ordre du Colonel BENZ de l'Etat Major de l'Air Allemand de reprendre son activité. Jean-Baptiste refuse, désorganise et désapprovisionne l'usine et s'enfuit habiter la Ferté-Alais.

En juin 1940 : occupation de l'aérodrome de Toussus-le-Noble et réquisition des établissements Salis. Une partie du matériel et du stock est enlevée, une autre partie est détruite. Les avions sont sectionnés, les pièces détachées brisées. Parmi ces 32 avions de collections : 3 Bleriot, 2 Farman, 3 Morane, 1 Libellule Hanriot, et 2 prototypes J-B. Salis. Une dizaine de véhicules individuels et utilitaires est également saisie. Entré dans la Résistance, Jean-Baptiste met sa propriété à la disposition du Commandement anglais B.O.A.; la piste est alors homologuée sous le "nom de code BINIOU".
Elle ne recevra que des parachutages en vue d'équiper la résistance et préparer un terrain de secours proche de Paris. Il recevra la Croix de Guerre 1939/45 avec palme et sera nommé Chevalier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur à titre militaire.